Saint-Valentin : une fête pas si rose ?

Publié le 14 février 2024 à 12:57

Il y a comme une odeur de parfum dans l’air. Bijoux, chocolats et fleurs enrubannés sont de sortie dans les commerces ? Pas de doute, c’est la Saint Valentin. Et surtout le moment d’offrir un cadeau à son partenaire. Le hic, c’est qu’il y a plus d’une épine au tableau. Zoom sur l’impact écologique insoupçonné de cette fête.

Selon FranceAgiMer, 1.5 millions de foyers en france auraient acheter des végétaux pour la Saint-Valentin en 2023. CP : Pexels/Anete Lusina

Selon FranceAgiMer, 1.5 millions de foyers en france auraient acheter des végétaux pour la Saint-Valentin en 2023. © Pexels/Anete Lusina


« Je t’aime ! » Voilà une phrase que vous n’entendrez pas seulement de la bouche de Lara Fabian. Et d’autant plus, un jour de Saint-Valentin. Commerçants et amoureux sont de sortie, et avec eux, une flopée de cadeaux dans les boutiques. Parmi lesquels, l’iconique et traditionnel bouquet de roses. Selon un bilan réalisé par TNS Sofres, ce sont près de 30 millions d’euros en France qui sont dépensés chaque année dans l’achat de fleurs le 14 février. Mais il y a un problème pour les roses : elles ne fleurissent presque pas dans l’hexagone à ce moment de l’année, mais plutôt vers le mois de mai. Conséquences ? Emballée dans du cellophane, la majorité des roses vendues en France sont importées, principalement d'Afrique et des Pays-Bas. Cela ne vous échappera peut-être pas. Avant de les avoir auprès du fleuriste ou en grande surface, elles sont d’abord transportées par voie aérienne.
Et dans certaines régions du monde, comme au Pays-Bas, on utilise des serres chauffées. L’addition de ces deux paramètres entraîne inévitablement des émissions de CO2 importantes.

 

Mais toutes les roses n’ont pas le même impact. Selon une étude réalisée en 2007 par l'Université de Cranfield en Angleterre, la culture de 12 000 roses kenyanes produisait 6 000 kg de CO2 contre 35 000 kg dans une serre hollandaise à quantité équivalente. Seules différences : la méthode de production et les contraintes météorologiques. Mais c’est sans évoquer les cultures intensives de ces fleurs importées, qui affectent les écosystèmes locaux, comme c’est le cas du lac Naivasha au Kenya,
asséché à plusieurs reprises. Le pétale sur la rose ? La présence de pesticides en grande quantité contenus par cette fleur si prisée
des tourtereaux, comme le révèle une étude publiée par L’UFC Que choisir. En cause, la différence de législation entre les pays… Mais aussi parce que la rose n’est pas soumise aux mêmes règles phytosanitaires que les produits alimentaires. En revanche, pas de panique ! Il existe en France des produits certifiés bio et éthiques. Peut-être une piste à suivre pour un cadeau « 100 % green »?

 

Maxence Rysmann 

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